Maastricht

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Article paru dans Le Figaro du 13 mai 1992

Elisabeth II vante «l’équilibre» de Maastricht

A Strasbourg, la reine d’Angleterre a plaidé en faveur de l’élargissement de la CEE.

«Nous nous efforçons tous de préserver la riche diversité des pays européens (…). Mais, en même temps, il nous faut renforcer la capacité des Européens à agir sur une base européenne, lorsque la nature même d’un problème exige une réponse européenne. C’est là l’équilibre nécessaire qui a été trouvé à Maastricht.» Habillée aux couleurs de la Communauté – manteau et chapeau bleus -, la reine Elisabeth d’Angleterre a, pour la première fois, hier, en quarante ans de règne, rendu visite au Conseil de l’Europe et au Parlement européen à Strasbourg. Et l’approbation qu’elle a donné au traité de Maastricht, alors que le débat fait rage en France et au Danemark. n’est pas passée inaperçue.

 

Dans un discours très consensuel où elle s’est référée à Winston Churchill et à Jean Monnet – en français dans le texte -, la souveraine, dans un hémicycle presque comble, s’est félicitée des efforts «uniques dans l’histoire du monde» accomplis depuis la guerre pour rassembler «la famille européenne».

 

Retour le mois prochain

Elle a salué également l’action du Parlement européen. La courtoisie l’y obligeait. Mais, compte tenu des réticences britanniques bien connues au sujet de l’extension des pouvoirs de cette Assemblée, elle s’est montrée plus chaleureuse que prévue en parlant d’un Parlement «dont l’importance ne cesse de croître» et qui «consolide le travail des Parlements nationaux» par des «discussions acharnées» qui valent mieux qu’une «uniformité atone».

Une allocution de la souveraine n’est jamais neutre. Largement rédigée et relue par le 10 Downing Street et le Foreign Office, elle engage le Royaume-Uni plus que tout autre discours. Et, cette fois, d’autant plus que son pays s’apprête à prendre en main la présidence tournante de la CEE, de juillet à décembre, avec, comme priorité, l’élargissement.

 

Elisabeth s’y est longuement arrêtée. «D’autres pays frappent à la porte, a-t-elle dit, il faut être confiants et ouvrir cette porte (…). Notre mission consiste à soigner et à nourrir les vertes pousses d’un printemps démocratique. La Communauté constitue un exemple de ce qui peut être réalisé. Elle renforce l’évolution politique et économique dans l’ensemble de l’Europe, par une aide directe et un essor du commerce. Je suis sûre qu’elle doit faire plus encore. J’ai confiance qu’elle le fera.» Avant de regagner Londres en fin d’après-midi, la reine a prononcé une autre allocution devant le Conseil de l’Europe qui, a-t-elle affirmé, «n’a pas aujourd’hui de mission plus importante que celle de tendre la main aux pays nouvellement libres d’Europe centrale et orientale». Puis, elle a planté un chêne devant le futur Palais des droits de l’homme, dessiné par un architecte britannique. En attendant de revenir en France, le mois prochain, en visite officielle.

 

La Foire de Maastricht parie sur la relève

Par Béatrice De Rochebouet, mis à jour le 08/03/2017 à 17:32.

Pour être admis dans ce temple de l’antiquité, il faut montrer patte blanche et faire preuve d’excellence. Un défi réussi par quelques jeunes.

 

Quel marchand n’a pas rêvé d’entrer à Maastricht, La Mecque de l’art et de l’antiquité? La Tefaf (The European Fine Art Fair), la plus grande foire dans ce domaine dont le vernissage VIP s’ouvre ce jeudi 9 mars avec 10.000 personnes attendues dans la ville hollandaise, se compare en termes de prestige et de commerce à la géante foire de Bâle, l’équivalent pour le moderne et le contemporain. Celle-ci est devenue une marque, au même titre qu’Art Basel, depuis ses deux versions…